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"Tout ce qui est naturel peut cacher des dérives sectaires"

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"Tout ce qui est naturel peut cacher des dérives sectaires" Empty "Tout ce qui est naturel peut cacher des dérives sectaires"

Message par zone-S4 Sam 1 Mai - 19:54

“Tout ce qui est naturel peut cacher des dérives
sectaires” a déclaré Georges Fenech, président de la Miviludes (Mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives
sectaires). Il vient de déposer son rapport annuel destiné à François
Fillon : “Je lance un appel à tout le personnel médical, à tout le
système de soins français, à tous les conseils de l’Ordre des médecins,
il faut être extrêmement vigilant. Il faut que les peines prononcées
pour exercice illégal de la médecine soient plus dissuasives.”


Dans son rapport de plus de 300 pages — il faut bien
justifier l’argent que lui octroie l’État —, il en consacre plus de 60
au chamanisme et aux plantes utilisées par les chamans, et publie le
témoignage, évidemment anonyme, d’une femme ayant été séduite par un
homme qui pratiquait le rituel “bwiti” et consommait de l’igoba, plante
psychotrope largement utilisé au Gabon. On se demande quel peut être le
rapport entre ce cas d’une pauvre femme séduite par un drogué comme il
en existe malheureusement beaucoup et les “dérives sectaires” qui
menacent la France.


Dans le chapitre intitulé “hors les murs”, la Miviludes
raconte ses promenades hors des frontières hexagonales pour se répandre
dans quelques pays européens, Autriche, Pologne, Suisse, puis en Russie,
dans l’intention de leur donner des conseils. Seuls 3 pays européens
sur 57 : Belgique, Autriche et Slovaquie, semblent avoir, et dans des
proportions bien moindres, une politique similaire à celle de la France
en matière de “dérives sectaires”. En Grande-Bretagne et en Suisse, il
existe des instituts indépendants dont la mission est de collecter des
informations sur les sectes à partir de rapports politiques ou de
travaux universitaires qui ne sont que des banques de données, mais qui
n’émettent aucun jugement de valeur, et donnent aux groupes en question
la possibilité de donner leur point de vue, alors que Monsieur Fenech
estime que l’on ne discute pas avec ces gens.


La Miviludes consacre un chapitre à la nutrition, aux
régimes et compléments alimentaires, elle fustige les thérapeutiques non
conventionnelles, la psychologie alternative, tout mode de vie non
conventionnel “dans lesquels les groupes sectaires se sont engouffrés”
et propose de lutter contre les infractions au titre de l’exercice
illégal de la médecine ou de la pharmacie. “Nous sommes là face à un
phénomène, si on n’y prend pas garde, qui peut faire beaucoup de
victimes”. D’après ces affirmations 500 000 personnes seraient
concernées directement, et parmi eux une grande partie d’enfants. La
dérive sectaire “ne régresse pas, elle se développe incontestablement”
et, selon Georges Fenech, il existerait 600 mouvements ou pratiques qui
présentent des risques, alors qu’en 1995, la mission d’enquête
parlementaire en avait dénoncé 172. Il est certain que si ces 172
groupes avaient été l’objet de condamnations civiles ou pénales, cela
aurait été un argument majeur avancé par la Miviludes. Comme cet
argument n’a pas été utilisé, on peut en déduire que l’immense majorité
de ces 176 groupes n’a jamais été condamnée ni civilement, ni
pénalement. Depuis longtemps Monsieur Fenech annonce que 80 000 enfants
seraient en danger dans les sectes en France, mais il n’a pu trouver que
huit cas seulement qualifiés de suspects au cours de sa carrière de
dénonciateur. Ces chiffres alarmistes, totalement fantaisistes, sont mis
en avant pour susciter la peur et la suspicion de l’opinion publique,
sur lequel est basé son fonds de commerce. “Nous allons établir des
dossiers dans lesquels nous rassemblerons tous les signalements que nous
recevons”, et ces dossiers seront “consultables à la Miviludes par les
autorités publiques et les associations”.


En avant-première de ce rapport Georges Fenech a
expliqué dans une interview au journal en ligne Backchich.info du
mercredi 29 avril 2009 : “Par exemple, cette année l’axe fort sera la
liberté d’enseignement. La priorité sera donnée à l’Éducation. Les
enfants n’ont pas à être sous la coupe réglée des parents. L’enfant
n’est pas leur propriété.” Seraient-ils devenus la propriété de l’État ?
La Miviludes s’emploie à jeter l’anathème sur les parents qui veulent
élever leurs enfants à la maison, dans un contexte plus sécurisé que
dans bien des écoles où règne la violence. Ces parents, stigmatisés
comme des criminels, se trouvent désemparés dans le climat permanent de
répression qui aboutit souvent à des descentes de gendarmes utilisés
alors comme une “police de la pensée.” Monsieur Fenech se sent d’autant
plus important que son association a été invitée à faire partie d’un
groupe d’évaluation des pratiques non conventionnelles à visée
thérapeutique par le Pr Didier
Houssin, directeur général de la Santé.


On peut se demander ce que vient faire dans un secteur
qu’il est incapable d’évaluer un représentant de la Miviludes, composée
d’individus autoproclamés spécialistes de sectes et qui dénoncent tout
ce qui, à leurs yeux, représente un danger pour notre société et nos
enfants, comme l’enseignement à domicile, les thérapies alternatives, et
surtout les refus de vaccination. N’oublions pas qu’en contradiction
formelle avec la loi antiraciste en vigueur en France, la Miviludes est à
l’origine de 900 procédures qui ont donné lieu à 8 actions en justice
qui, pour finir, n’ont abouti qu’à une seule condamnation, une amende de
5 000 francs. On peut ainsi constater encore une fois le gaspillage de
l’argent que le gouvernement lui octroie.


Il faut savoir que l’existence même de cette mission a
été remise en question par Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur
dans un article paru dans Le Parisien. D’après elle, il faut “assurer
la liberté de croyances de tous”, et “ce n’est pas à la Miviludes de
définir une politique ni de mener des actions de répression”.


De leur côté, les chercheurs en sciences sociales, dont
nombre de juristes, ayant étudié sérieusement la question des sectes,
sont quasi unanimes sur l’absence de fléau social et l’absence de
démarche de connaissance des pouvoirs publics sur ces questions. Si ces
mouvements ne troublent pas l’ordre public, il n’y a pas de raison de
les interdire par respect pour la liberté de conscience. Ces experts
sont généralement exclus du champ d’action d’organismes comme la
Miviludes qui ne proposent pas de réflexion, mais seulement des outils
de répression.


Ainsi, l’historienne Anne Morelli, directrice adjointe
du centre interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité à
l’université libre de Bruxelles, a déclaré au CICNS (Centre
d’information et de conseil des Nouvelles spiritualités) que : “Les
associations anti-sectes, que j’ai appelé “la secte des adversaires de
sectes”, m’inquiètent beaucoup, que ce soit en Belgique ou en France. Ce
sont des gens qui sont braqués sur un problème et essayent de dénicher
partout leurs ennemis. Alors je pense que c’est assez inquiétant qu’ils
soient subventionnés pour faire la chasse aux sectes.” Nathalie Luca,
sociologue au Centre d’études interdisciplinaires sur les faits
religieux (CNRS-EHESS), a été membre de la Miviludes jusqu’en novembre
2005, mais elle a démissionné au motif qu’elle refusait d’être liée à un
prévisible durcissement de la position de cet organisme. L’ethnologue
Maurice Duval pense que la chasse aux sectes est assez typiquement
française, et que les délits sont insignifiants en nombre et en qualité.
Il explique que la lutte contre les sectes est un ingrédient politique
de premier ordre dans la mesure où, quand il y a une peur collective, on
peut manipuler les masses d’une manière sans égale.


Quant à Raphaël Liogier, sociologue, Directeur de
l’Observatoire du religieux d’Aix-en-Provence, Professeur des
universités à l’Institut d’études politiques, il déclare que : “En
France, la politique anti-sectes est une politique que l’on trouve
essentiellement au Ministère de l’Intérieur. C’est-à-dire que c’est une
politique policière”, et précise : “quand c’est dépendant du Ministère
de la Justice, on n’a pas encore “jugé ”. Alors que policier veut dire
qu’on a déjà jugé que c’était dangereux a priori”.


Alors qu’en 2008 le satanisme était l’un des dangers à
conjurer, dans le rapport de 2009 c’est le chamanisme “déferlant” et le
“nutritionnisme” qui sont dans le collimateur, largement repris par les
médias qui se gardent bien de dire que les partis politiques, les
publicités, les sociétés de crédit et les religions de tous bords sont
des spécialistes de la manipulation mentale.


Dans un article publié le 13 février 2009, Le Parisien
annonçait l’intention de Georges Fenech de publier une nouvelle liste
noire de sectes, sur le modèle de celle que la commission d’enquête
parlementaire de 1995 avait établie et qui n’avait pas manqué de placer
la France, au sein des instances internationales, comme une pourfendeuse
de la liberté de conscience. Dans un courrier adressé à François
Fillon, Michèle Alliot-Marie avait fait part, de son “étonnement” face à
ces intentions de la Miviludes, “sans concertation interministérielle
préalable” et dénonçait l’atteinte à la liberté de conscience, le retour
en arrière, et la fragilisation de la France sur la scène européenne et
internationale.


Voyant qu’il allait sans doute trop loin, Georges Fenech
a remplacé l’expression “liste de sectes” par “référentiel des
mouvances et des pratiques témoignant de dérives sectaires”. Il a changé
les mots, mais les intentions sont les mêmes.


Quinze ans plus tôt, un groupe parlementaire étudiant ce
phénomène avait publié à partir d’informations des Renseignements
généraux une liste d’environ 200 noms, vivement critiquée par les
organisations citées qui s’estimaient stigmatisées. Dix ans après,
Jean-Pierre Raffarin avait demandé quelques jours avant son départ de
Matignon “le retrait de cette liste noire”.


Mais le changement de langage de la Miviludes ne trompe
personne et cette pratique regrettable du fichage ressemble à s’y
méprendre à l’ordonnance du 28 février 1933 publiée par le gouvernement
du Troisième Reich dont Hitler était le chancelier, et qui établissait
une liste de sectes interdites au nom de “la protection du peuple et de
l’État”. Cette ordonnance visait à protéger non seulement la santé
physique du peuple allemand mais aussi sa santé spirituelle. Le Cicns a
fortement réagi, à juste titre : “Est-ce possible qu’à la tête d’une
commission nationale de rapport sur les sectes se trouve quelqu’un qui
n’a fait personnellement aucune recherche (sinon quelques démarches
minables) et qui est étonné par exemple des résultats d’une enquête
menée par les juges du pays sur le soi-disant embrigadement et
dévoiement des milliers d’enfants dans des sectes (en fait, cette
enquête montre qu’il n’y a pas des milliers de cas ! Mais qu’au bout de
deux ans de recherches, seulement huit cas qualifiés de suspects et
incertains ont été trouvés) !”


Parmi les victimes de la police nazie, on pouvait
compter, parmi bien d’autres, les Témoins de Jéhovah, les théosophes,
les mouvements gnostiques, ou les anthroposophes qui ne faisaient pas
partie de la liste des sectes de la Miviludes en 1995, mais qui y
figuraient en 1999. À quand les camps de concentration pour ces
“déviants”, ainsi que pour tous ceux qui osent penser différemment et ne
font pas partie de la société stérilisée que nous avons constituée ?


Quant à ce qui concerne la santé publique, le député et
magistrat Georges Fenech, président de cette secte “anti-sectaire” et
victime d’une véritable psychose, est peu qualifié pour la juger.
Certains praticiens, très compétents mais qui déplaisent au pouvoir,
risquent-ils de figurer sur une “liste noire”, comme c’est arrivé aux
États-Unis pour des cinéastes qui osaient critiquer l’intervention
américaine au Vietnam et qui ont vu leurs carrières brisées et leurs
familles ruinées, par un malade mental dangereux, mais qui a sévi
pendant des années dans un pays qui se disait, lui aussi, défenseurs des
libertés ?


Monsieur Fenech va-t-il jouer le même rôle que le
sénateur Joseph McCarthy, de sinistre mémoire, qui voyait des
communistes partout comme lui voit des sectes partout ?


Tout cela pourrait prêter à rire si ces mouvements
totalitaires — qui utilisent souvent des pratiques coercitives et
violentes, comparables à celles des sectes qu’ils dénoncent — n’étaient
pas encouragés par notre République, réputée laïque, qui leur distribue,
depuis plusieurs années, des subsides de plusieurs centaines de
milliers d’euros par an.


À ce sujet, la cour des comptes s’est intéressée aux
conditions d’emploi du parc des véhicules banalisés de grand luxe des
services centraux de la direction générale de la police nationale, qui
coûte au contribuable 2,5 millions d’euros par an et qui est mis en
permanence à la disposition de personnes n’exerçant aucune fonction au
ministère. Parmi les personnes bénéficiant de ce privilège, on découvre
avec surprise le président de la Miviludes. Cette dépense aux frais des
contribuables s’ajoute aux nombreuses subventions qui lui sont
généreusement attribuées.


Il faut aussi savoir que Georges Fenech, ancien partisan
de la peine de mort, adepte de la “tolérance zéro”, est bien plus
tolérant pour lui-même que pour les autres. Il a été reconnu coupable
d’“injures publiques raciales”, mais sans condamnation (en France les
politiques sont parfois coupables mais jamais condamnables). Cependant,
sa conduite l’a obligé à prononcer la dissolution de l’Association
Professionnelle des magistrats qu’il présidait et, en décembre 1998, il a
dû renoncer à sa nomination au poste de premier juge d’instruction à
Paris pour lequel il était pressenti. Le Conseil Constitutionnel l’a
déclaré “inéligible pour une durée d’un an à compter du 27 mars 2008” et
“démissionnaire d’office” car, contrairement à ses affirmations comme
l’a souligné le jugement, il a fait régler par des tiers des dépenses de
campagne en violation de la loi sur le financement de la vie publique.


Et c’est cet individu qui est chargé par notre Premier
ministre François Fillion de juger la culpabilité des “sectes” !
Jean-Pierre Dubois, Professeur de droit public à Paris XI et président
de la Ligue des droits de l’homme (LDH) française depuis le 5 juin 2005
l’explique ainsi : “L’objectif véritable en France n’est pas la
sécurité, c’est d’habituer le citoyen à être surveillé.” Et il précise :
“Je n’ai aucune idée de la définition d’une secte qui ne soit pas pour
le moins périlleuse parce que ce terme a été employé de manière très
diverse dans l’histoire, il est encore employé avec toute une série de
connotations diverses selon les personnes qui l’emploient. Je crois
surtout qu’un État laïque n’est pas légitime à distinguer juridiquement
entre les sectes, les Églises ou plus généralement les communautés
religieuses. Enfin, la notion de comportement sectaire peut parfaitement
s’appliquer à autre chose qu’à des communautés religieuses, par
exemple, à des partis politiques ou à d’autres types d’associations.”



Il nous reste à espérer que l’incompétence du sieur
Fenech, qui ne semble pas troubler le gouvernement Fillon, mènera
bientôt à la dissolution de la Miviludes, évoquée à plusieurs reprises
par certains acteurs du gouvernement.


Sylvie Simon
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Message par Maya Ven 14 Mai - 15:49

Bien , je ne suis pas d ' accord ,

puisque la médecine classique ne guerit pas mais entretient plutôt la maladie que autre chose , tout le monde le sait pourtant ! a des rares exceptions ...
il est évident que tout ce qui se rapporte aux médecines parallele , naturelle et soins par acupuncture etc . ( illégale ou non , puisque en France tout est renier d' avance , rejeté ) soit la cible pour toutes ses mafieux des lobbys pharmaceutique et d' ont pas mal des toubibs en font parti !

ça me dégoûtent a fond , en France on avance en rien , on piétine sur place dans la boue !!! depuis des décennies ! Tandis dans des pays asiatique cela fait parti des soins du coprs médical ...
no comment !


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Message par Maya Ven 14 Mai - 15:50

et le reste c 'est tou tun mic - mac pas possible , une véritbable melasse puante qu 'il est inutile encore de épilogué
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